goodbye Bafana

Film de Bille AUGUST d'après les mémoires du geôlier de Nelson Mandela.
Bille August est loin d'être un inconnu puisqu'il est l'un des rares réalisateurs à avoir décroché deux palmes d'or à Cannes (Pelle le Conquérant, en 1987 et les meilleures intentions,en 1992. Son film, clair, permet de comprendre comment le régime d'apartheid a disparu sans provoquer de guerre civile.

Le film parle du régime de l'apartheid dont le principe est simple : les blancs sont supérieurs aux Noirs, aux métis et aux indiens. Nelson Mandela après avoir rejoint l'ANC (African National Congrès) est arrêté, accusé d'incitation à la révolte et de sortie illégale du pays. Il sera condamné à 5 ans de prison. Il est ensuite condamné à la prison à vie à perpétuité pour trahison. Après 27 annnées de prison, ill est libéré sans condition."Son idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. C'est un idéal pour lequel il était prêt à mourir. Mais ce film c'est l'histoire aussi d'une vraie relation humaine entre un gêôlier et son prisonnier. Une immense et bouleversante relation d'estime et de respect.

En 1993, Nelson Mandela reçoit le prix Nobel de la Paix .
en 1994, il devient le premier président noir d'Afrique du Sud mais ne se représente pas en 1999.

Ce film est une histoire d'amour entre les hommes, de respect, de liberté de démocratie et de dignité.

C'est effectivement un film qui m'interesse.

Merci de rappeler que Bille August est l'auteur de Pelle le conquérant, film qui m'a laissé une bonne impression.

Ce metteur en scène danois a aussi porté à l'écran le roman d'Isabel Allende La Maison aux esprits avec Meryl Streep, Glenn Close et Jeremy Irons.

On lui doit aussi une adaptation des Misérables, de Victor Hugo.

J’ai bien aimé goodbye bofana plus pour l‘histoire qu‘il raconte que par ses propres mérites ;

La thématique de l’enfance, importante dans ce film : celle qu’a vécue le jeune Gregory, la difficulté qu’il a ensuite à légitimer l’apartheid et ses violences auprès de ses propres enfants, la passerelle entre les deux hommes.

Pas étonnant que Mandela ait exercé une influence sur son gardien James Gregory, la force physique et morale de cet homme, son intelligence, ne pouvaient exercer qu’un attrait sur ce sous fifre peu cultivé. De ce côté, le choix des acteurs me parait judicieux, le jeu, mais aussi la stature du chef Mandela.(Dennis Haysbert)

L’oppression des différents chefs apparaît sous les deux angles de l’autorité brutale et des manœuvres sournoises. Si on pense que certains sont caricaturés, il faut se rappeler que dans le milieu de l’armée et de la police, l’autorité apparaît encore plus caricaturale qu’ailleurs.
Quant au conditionnement général de la population blanche, on sait le pouvoir des medias notamment.

Enfin on voit bien l’impasse dans laquelle s’engage un régime politique qui repose sur la force, le mépris d’autrui, la relégation de toute une partie de la population (ici 25 millions d’individus, ce n’est pas rien !).

Le sujet porte donc le film et que le regard soit celui de James Gregory nous laisse dans l’étonnement de cette affaire incroyable : le prisonnier d’hier qui devient plus tard le chef de l’Etat !