Peindre ou faire l’amour d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Avec Sabine Azéma, Daniel Auteuil, Amira Casar. Aout 2004.
Mariés depuis longtemps, William et Madeleine vivent en ville au pied des montagnes. Après le départ de leur fille unique, ils n'ont plus à s'occuper que d'eux-mêmes. Peintre, Madeleine prend un jour pour modèle une vieille maison située sur les collines environnantes. Elle rencontre alors Adam, maire du village voisin, homme fin, cultivé et aveugle, qui habite à côté avec la jeune Eva. Adam lui fait visiter la demeure et lui apprend que celle-ci est à vendre. Enthousiastes, William et Madeleine décident de l'acheter. William est en préretraite et se sent inutile, les travaux de réfection l’occuperont. Très heureux dans leur nouvelle habitation, William et Madeleine font plus ample connaissance avec leurs jeunes voisins. Le jour où la maison de ceux-ci brûle, ils se proposent de les héberger. Puis il se passe drôles de choses avec la montée de sève, les couples s’apprécient et finissent même par s’échanger. Bien sûr, cela provoque une petite gêne, une brouille à quatre et Adam et Eva (remarquez les prénoms) finiront par s’en aller loin, très loin, dans des îles du Pacifique. William et Madeleine se retrouvent, réapprennent à vivre à deux quand de nouveau une visite surprise va les plonger dans l’amour échangiste. Ils finiront par s’accepter, apprendre à vivre une nouvelle vie, à ouvrir les yeux sur le paysage, la nuit, leur vie…
Une histoire d’amour romancée, gênante voire provocante, si on n’adhère pas aux couples échangistes car le passage à l’acte se fait avec une telle insouciance, une telle légèreté que l’on reste stupéfait. Mais le film mérite d’être vu car il sort des sentiers battus par sa prise de vue sur le sens de la vie, le savoir se faire à cette nouvelle vie, en douceur, en musique, en peinture… dans un décor naturel de toute beauté.