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 Félix Van Groeningen, La Merditude des choses

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rotko
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MessageSujet: Félix Van Groeningen, La Merditude des choses   Félix Van Groeningen, La Merditude des choses EmptyDim 28 Fév 2010, 06:05

Dimitri Verhulst,
"De helaasheid der dingen" is een afrekening met het milieu en de geboorteplaats Reetveerdegem, waarnaar de schrijver Dimitri Verhulst terugkeert"

La Merditude des choses est
Citation :
l'adaptation à l'écran d'un roman autobiographique de Dimitri Verhulst, paru en 2006, qui a eu beaucoup de succès en Belgique.
Félix Van Groeningen, La Merditude des choses Mertit10
clic !

L'histoire est vue par un poète sans succès pour l'instant, qui n'a pas dit son dernier mot : il se rappelle son enfance en pays flamand au sein d'une famille d'odieux, de sales, et de pas méchants !
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MessageSujet: Re: Félix Van Groeningen, La Merditude des choses   Félix Van Groeningen, La Merditude des choses EmptyDim 28 Fév 2010, 06:34

Le vélo : c'est le premier engin et il réserve bien des déboires, des prouesses tentées, aux différentes mésaventures. On le trouve au début du film, on le retrouve à la fin, et là ça marche, comme signe de plaisir et d’autonomie Smile

la bière : elle coule à flots, sert au "baptême" dans la famille, accompagne tous les jours, y compris les fêtes où elle devient matière à exploits divers où les Strobbe sont les champions toutes catégories, héros épiques de nouveaux "tours de France" qu'on joue comme les petit chevaux, cul sec.

C'est une famille indigne de buveurs et de baiseurs, de personnages brutaux, lourds, frustes et rustres, mais le narrateur dira qu'il ne peut vivre quinze jours sans retourner chez "ses oncles" et sa grand mère.
Tout crade qu’il soit, le nid reste chaleureux.

Le film s'aventure sur des pistes de mauvais goût, ne reculant ni devant la farce sordide ni devant le scatologique. Le réalisateur assume tout ! on rit parfois, tellement les situations ou réactions sont odieuses, tirant de la grandeur de l'abjection décrite.

Quelques moments d'émotion, mais bien souvent un réflexe de bonnes manières réfrène le plaisir.

Le film serait rabelaisien et truculent, il l'est parfois, mais pour explorer cette veine, il lui manque la joie ; on est plus souvent dans le registre du scandaleux et de la transgression, si bien que la grosse farce déroute les spectateurs, au moins dans la salle où j'étais.

Il m’a semblé que le réalisateur, conscient de ses audaces, tout en invoquant l’autobiographie, se réservait le recours au patrimoine culturel gaillard et paillard,

Qu’en avez-vous pensé ?
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MessageSujet: Re: Félix Van Groeningen, La Merditude des choses   Félix Van Groeningen, La Merditude des choses EmptyDim 28 Fév 2010, 06:40

[Félix Van Groeningen, La Merditude des choses La-mer10
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MessageSujet: Re: Félix Van Groeningen, La Merditude des choses   Félix Van Groeningen, La Merditude des choses EmptyDim 21 Mar 2010, 16:20

rotko a écrit:
Le vélo : c'est le premier engin et il réserve bien des déboires, des prouesses tentées, aux différentes mésaventures. On le trouve au début du film, on le retrouve à la fin, et là ça marche, comme signe de plaisir et d’autonomie Smile

la bière : elle coule à flots, sert au "baptême" dans la famille, accompagne tous les jours, y compris les fêtes où elle devient matière à exploits divers où les Strobbe sont les champions toutes catégories, héros épiques de nouveaux "tours de France" qu'on joue comme les petit chevaux, cul sec.

C'est une famille indigne de buveurs et de baiseurs, de personnages brutaux, lourds, frustes et rustres, mais le narrateur dira qu'il ne peut vivre quinze jours sans retourner chez "ses oncles" et sa grand mère.
Tout crade qu’il soit, le nid reste chaleureux.

Le film s'aventure sur des pistes de mauvais goût, ne reculant ni devant la farce sordide ni devant le scatologique. Le réalisateur assume tout ! on rit parfois, tellement les situations ou réactions sont odieuses, tirant de la grandeur de l'abjection décrite.

Quelques moments d'émotion, mais bien souvent un réflexe de bonnes manières réfrène le plaisir.

Le film serait rabelaisien et truculent, il l'est parfois, mais pour explorer cette veine, il lui manque la joie ; on est plus souvent dans le registre du scandaleux et de la transgression, si bien que la grosse farce déroute les spectateurs, au moins dans la salle où j'étais.

Il m’a semblé que le réalisateur, conscient de ses audaces, tout en invoquant l’autobiographie, se réservait le recours au patrimoine culturel gaillard et paillard,

Qu’en avez-vous pensé ?

Tu t'en doutes, j'ai un avis différent Happy .

Le vélo : bah oui c'est la Flandre, le peuple le plus fanatique de compétition cycliste qui soit. Suffit de s'y être promené pour s'apercevoir qu'ils sont partout, plus encore qu'aux Pays-Bas.

La bière : bah oui, tout le monde ne peut pas s'offrir des grands crus. Ca me rappelle un trait de Gaspard Proust, jeune humoriste : on parle de partager les richesses, non mais vous avez vu le mauvais goût des pauvres ?

Marrant ce jugement sur la famille du héros. Je ne les ai pas trouvés indignes, et je pense que tout le propos de l'auteur consiste justement à élaborer des portraits nuancés de parents, finalement attachants, qui sont d'abord présentés comme victimes de lourdes déterminations. A aucun moment le narrateur ne se désolidarise de leur morale, de leur forme, naïve, de rébellion. Devenu adulte il participe d'ailleurs lui-même au carnaval travesti, une des formes les plus visibles de cette culture populaire qui reste vivace en Flandre, et, comme tu le soulignes, il retourne souvent les voir. J'ai l'impression que c'est ça, au fond, que tu ne lui pardonnes pas. Moi j'ai trouvé ça courageux et très original. Il aurait pu faire un portrait à charge et, comme Strip Tease ou les films de Délépine et Kervern, sous prétexte d'ausculter les conditions de vie du "quart monde", se foutre de leurs gueules. Ca aurait été plus commode.

Pour apprécier, je pense qu'il est nécessaire de faire abstraction des réflexes de bonnes manières et de bon goût, ie ne pas être trop victime de son habitus, dirait Bourdieu.

Quelques moments d'émotion ? Pour moi c'était le grand-huit émotionnel continu. Je passais du rire aux larmes (littéralement, pourtant je ne suis pas un sentimental) en quelques secondes.

Patrimoine culturel paillard ? Tu veux parler de la culture populaire, en somme. Ben oui, il y recourt, faut dire qu'il a baigné dedans.

L'absence de joie ? Les gens avec qui je l'ai vu ont ri pendant presque tout le film (manque de bonnes manières sans aucun doute).

Bref il est rare selon moi de voir une évocation aussi juste et tendre de ces gens-là.

Une chose dessert selon moi le propos, c'est le titre choisi par les distributeurs francophones, racoleur et trompeur (il s'agissait je suppose de le vendre comme un pure comédie). L'original, beaucoup plus joli, est une forme presque noble, ou du moins vieillie : De Helaasheid der Dingen (l'hélasité des choses, si je puis écrire). Smile
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rotko
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MessageSujet: Re: Félix Van Groeningen, La Merditude des choses   Félix Van Groeningen, La Merditude des choses EmptyDim 21 Mar 2010, 16:56

C'est une famille indigne de buveurs et de baiseurs, de personnages brutaux, lourds, frustes et rustres, mais le narrateur dira qu'il ne peut vivre quinze jours sans retourner chez "ses oncles" et sa grand mère.
Tout crade qu’il soit, le nid reste chaleureux.

Tu vois bien que je ne suis hostile ni à l'auteur, ni à sa famille, et c'est là à mon avis l'intention et le mérite du film, se revendiquer d'une telle famille dont il montre, contre tous les préjugés, l'aspect affectueux.

Quand je parle des "bonnes manières", je les mets en cause, et je suis conscient qu'elles sont mises à mal dans ce film inhabituel.
Ton avis est plus enthousiaste que le mien sur l'émotion, mais c'est une différence de degré seulement.
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MessageSujet: Re: Félix Van Groeningen, La Merditude des choses   Félix Van Groeningen, La Merditude des choses EmptyLun 02 Sep 2013, 05:36

Le cinéma flamand est en pleine forme :
 
Bullhead de Michael R. Roskam
 
sur les aventures d’un type dopé aux hormones pour taureau est non seulement excellent mais il a remporté un succès majeur en Belgique. Gros succès au box-office flamand
 
Hasta la Vista -
 
Trois handicapés rêvant de perdre leur virginité sont les héros de ce film drôlement tendre.
 
Moscow Belgium
 
les amours d’une femme écorchée par la vie et d’un camionneur solitaire ont révélé le réalisateur Christophe Van Rompaey.
 
Dans Alabama Monroe, Felix Van Groeningen frappe en plein cœur. Ce film magnifique sait se faire discret pour décrire la vie d’un couple de chanteurs, de sa rencontre magique à la maladie de leur enfant qui les déchire
 
voir les videos avec 20 Minutes.
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MessageSujet: Re: Félix Van Groeningen, La Merditude des choses   Félix Van Groeningen, La Merditude des choses EmptyDim 02 Mar 2014, 07:25

"Alabama Monroe", César du film étranger : musique bluegrass et plat pays.

"Alabama Monroe", drame familial sur fond de musique bluegrass, dans une Flandre aux allures de petit coin d'Amérique. Le film sur un couple qui se délite à la suite de la mort de leur enfant aborde des thèmes universels - la vie, l'amour, la mort, la religion ou la raison- avec deux acteurs principaux, Johan Heldenbergh et Veerle Baetens,

tout l'article.

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