Desplechin, Un conte de Noël

Un conte de noël

Arnaud Desplechin
Avec Catherine Deneuve, Jean-Paul Roussillon, Anne Consigny, Emmanuelle Devos, Mathieu Amalric

il faudrait tous les citer, tellement ils sont bons dans leurs rôles.

Citation :

Réunion à Noël: Junon et Abel réunissent enfants et petits-enfants dans la maison familiale de Roubaix. Elisabeth, la soeur aînée, son frère Henri banni de la famille et sa nouvelle amie, Ivan le plus jeune avec épouse et enfants, Paul l'adolescent malade...

Junon annonce sa leucémie, que seule une greffe de moelle peut guérir. La même maladie qui emporta autrefois l'un de ses petits garçons. L'heure est aux règlements de compte, aux apaisements, aux découvertes.

Un film riche et inventif dans tous les domaines :

- une camera légère mais non virevoltante et soucieuse d'effets,
- un scenario travaillé sans être laborieux,
- une musique à large palettes qui inclut des DJ,
- des personnages complexes,
- des répliques bien envoyées


j'ai beaucoup aimé et je n'etais pas le seul : une salle pleine

On ne saisit pas tout dans les histoires de famille, à moins d'y (dans les histoires ) entrer, ce qui n'est pas souhaitable. Les protagonistes s'y perdent et s'interrogent.

C'est la génération suivante qui paie les pots cassés.
Un noeud de liens conflictuels, et pourtant les personnages sont "compatibles".

Flu le dit justement :

Citation :

il y a surtout une violence verbale assez inouïe bien que totalement dépassionnée. En effet, des parents qui n'aiment pas leur progéniture et leur disent, c'est assez rare et ça donne l'occasion à Mathieu Amalric de composer l'un des plus beaux et touchants salopards que l'on ait vu depuis longtemps... à moins que ce ne soit les autres, les salauds.

Un personnage vraiment jouissif tant il ose et se permet d'en mettre plein la gueule à sa famille, de prononcer des mots absolument tabous à l'encontre de ses géniteurs.

Arnaud Desplechin : Jimmy P
 
Jimmy P., : l'histoire d'une rencontre. Celle que Georges Devereux (Mathieu Amalric dans le film), a eu l'occasion de faire avec un certain Jimmy Picard, un Indien Blackfoot souffrant d'une apparente schizophrénie au terme de la Seconde Guerre Mondiale (incarné à l'écran par Benicio Del Toro).
 
Le film suit presque mécaniquement le déroulement des séances décrites dans le livre fondateur de Georges Devereux, Psychothérapie d’un Indien des Plaines, 600 p. publié en 1951.
 

 
600 p. chez Fayard.

pas de georges devereux dans mamediathèque, mais je pourrai me rattraper avec

La folie des autres : traité d'ethnopsychiatrie clinique -- Tobie Nathan
Editeur : Paris , Dunod

Développe une théorie de la clinique interculturelle, c'est-à-dire des problèmes qui apparaissent dans les psychothérapies entreprises avec les patients de cultures autres qu'occidentales. Cette nouvelle édition s'est enrichie d'une importante préface qui fait le point sur 10 ans d'ethnopsychiatrie.

je trouve aussi

Ethno-roman -- Tobie Nathan

Editeur : Paris , Grasset -- 2012 377 p. ;

Universitaire, ethnologue et diplomate issu d'une famille juive égyptienne, l’auteur évoque son parcours, particulièrement auprès de G. Devereux et du Centre de consultations ethnopsychiatriques de l’hôpital Avicenne de Bobigny. Prix Femina essai 2012.