Barratier, choristes, faubourg 36

les choristes

On m'avait dit qu'il "etait gentil", ce film, et qu'il "en rajoutait sur les bons sentiments".
J'ai trouvé un film bien fait, émouvant et discret, et j'ai eu beaucoup de plaisir à le regarder et à l'ecouter.

Quand les gens disent " c´est gentil", c´est peut-être qu´ils préfèrent se montrer pudiques et fiers, et cacher ainsi un peu de l´emotion qu´ils ont secretement ressentie dans le noir devant tant de tendresse et de generosité.

Citation :

Je n'aime pas dire du mal des gens, mais il est très très gentil.

(Thierry Lhermitte dans "le père noël est une ordure")


Très bon film que "les Choristes". Mais ce n'est qu'une adaptation de la "Cage aux rossignols" Jean Dréville.

Sinon disait

Citation :

Mais ce n'est qu'une adaptation de la "Cage aux rossignols" Jean Dréville

.

bienvenue à toi, Sinon !

Sans doute, mais qui connaissait ce film ? je n'en avais jamais entendu parler - ce qui n'est pas significatif, j'en conviens

Je n'aime pas ce cinéma bien-pensant, qui caresse les gens dans le sens du poil,
ce cinéma sans surprise, où tout est attendu,
ce cinema étriqué, sans génie....

Citation :

Sans doute, mais qui connaissait ce film ?

C'est vrai. Mais je tenais surtout à souligner que quasiment tout le film - jusque dans les plus petites scènes - est pompé sur l'oeuvre de Jean Dréville. Même si celle de Barratier est une réussite incontestable que j'ai grandement appréciée.

Comme disait J-C : "Rendons à César ce qui appartient à César !"

ah ! faut donc que j'exprime mes raisons

dans les choristes, j'ai aimé la discretion du rappel : on remonte les années, et cette sévérité des maisons d'encadrement n'est pas, à mes yeux, outrée si on se rappelle ce qu'a pu ecrire Jean Genêt. Ce rappel est identifié par le choix du noir et blanc, évitant les cartes postales qu'on pouvait voir dans le temps des porte-plumes - film interessant - il se passe dans l'Allier enclin à provilégier le pittoresque du souvenir.

Ici la couleur survient quand Matthieu croit à une romance. quiproquo vite dissipé et conclu par le client du café qui vient s'emparer de la chaise devenue libre.

Les personnages ne sont pas stereotypés en bons et mauvais. Le plus "pervers" a des raisons de se venger en brûlant le pensionnat, les enfants amadoués par Matthieu connaissent de sevères rechutes et ne sont pas des anges à part entière.

Croire qu'on peut par une generosité d'intention remedier à des comportements asociaux ne me gène pas du tout. Par contre que les individus etiquetés comme "racailles" justifient leur réputation me paraît logique. Là les enfants créent eux-mêmes par un effort physique -le chant, une émotion esthétique à laquelle ils sont sensibles.

Par le sport et l'activité physique, on crée aussi des endomorphines a effet euphorisant, que vous le croyiez ou non, et il suffit de bonnes seances à la piscine pour voir que les habitués parlent facilement entre eux et sont contents d'echanger. C'est vrai aussi pour les courses d'endurance.

le réalisateur n'a pas tiré sur la corde des chants mélodieux : c'était pourtant un danger. Il fut évité.

Matthieu sait être ferme et diplomate, ce qui rend le personnage credible. Tout le film repose sur son point de vue, ce qui evite une exploitation des "émotions des gentils enfants".
Bref, je l'ai vu hier soir, j'adore les chants et je concois fort bien que chanter et ecouter de beaux chants donne du bonheur.

Ce film m'a paru moins guimauve - ou bien pensant, que "Etre et avoir". Il ne faut pas y voir un chef d'oeuvre comme une réalisation de Visconti, mais un beau moment de cinéma, bien supérieur à malabar princess par exemple.

La cage aux rossignols, je me renseigne
Date de sortie : 06 Septembre 1945
Date de reprise : 12 Mai 2004

Qu'il y ait eu une reprise et même "pompage", tu fais bien de le dire, Sinon, mais je dirai comme toi et je ne sais plus quelle chanteuse, sans doute edith Piaf ?, "tel qu'il est, il me plaît, et je l'èèèèmeuh "

Provence a écrit:

Je n'aime pas ce cinéma bien-pensant, qui caresse les gens dans le sens du poil,
ce cinéma sans surprise, où tout est attendu,
ce cinema étriqué, sans génie....

Là il faut le prendre pour ce qu'il est: un film familial truffé de tendresse.
J'ai entendu le cinéaste dire l'autre jour, encore tout étonné de l'incroyable succès de ce film: "Au début on s'est dit, le succès du film vient de la nostalgie de l'école, ces pensionnats des années cinquante où l'on enseignait à coups de trique; puis on s'est dit qu'il venait du personnage de Mathieu, le pion-génie raté au grand coeur; puis on s'est dit que ça venait de la musique, puis du pouvoir de rédemption de la musique; puis on s'est dit que le succès venait de Jean-Baptiste, le choriste rebelle; et puis on a vu qu'on avait fait le tour de ce qui probablement faisait le succès du film: ce sont tous ces ingrédients..."
Et probablement cette émotion puissante, et si peu descriptible en mots, qui naît de la beauté des voix. C'est ce qui fait fleurir en nous un ravissement qu'on ne trouve, ou presque, qu'en musique car dans ce cas, on n'intellectualise pas.

lu et approuvé (rire)
rotko prêt a chanter avec toi, Dona, "la nuit" de rameau, même si
certain(e)s font du bruit au fond de la salle

C'est aussi comme vous, Dona et Rotko, que je l'ai vu...

rotko a écrit:

lu et approuvé (rire)
rotko prêt a chanter avec toi, Dona, "la nuit" de rameau, même si
certain(e)s font du bruit au fond de la salle

Hé hé! chiche!...Depuis les Choristes, je fais partie, comme de nombreuses personnes, d'une chorale:). Ma grande première a lieu le soir de la Fête de la musique. Boum boum:_)

coline a écrit:

C'est aussi comme vous, Dona et Rotko, que je l'ai vu...

Et on se fait un trio Coline, avec Rotko?

Je ne suis pas tout à fait d´accord, Rotko quand tu dis à propos des choristes :"Les personnages ne sont pas stereotypés en bons et mauvais. "
Il y en a un qui malheusement l´est, et c´est le Directeur du pensionnat, là, çà bascule dans la caricature, çà sonne faut quand il pique sa grosse colère dans son bureau. On n´y croit pas vraiment.
Ceci dit j´ai adoré le film, car on me prend plus par les tripes que par la cervelle. Et puis les chants. Immense succés du film en Espagne aussi.

oui je te concède le directeur. Mais dans les environnements très hierarchisés, il doit y avoir des personnages ressemblants.

Dona a écrit:

coline a écrit:

C'est aussi comme vous, Dona et Rotko, que je l'ai vu...

Et on se fait un trio Coline, avec Rotko?

...Ah....On ferait un malheur sans doute!...Enfin, j'espère qu'il chante aussi bien que nous qui nous entraînons dans notre voiture depuis des années!

Dona a écrit:

Depuis les Choristes, je fais partie, comme de nombreuses personnes, d'une chorale:).

Moi aussi!

swallow a écrit:

Ceci dit j´ai adoré le film, car on me prend plus par les tripes que par la cervelle

Moi c'est par le coeur

Et je chante aussi dans ma voiture..........

Nous allons donc pouvoir monter la chorale de GDS!

Comptez pas sur moi! Même avec le Karaoké que Rotko m´a proposé quelque part :mission impossible. Ici la pluie est une aubaine mais je crois que de votre côté des Pyrénées çà suffit comme çà!

swallow a écrit:

Comptez pas sur moi! Même avec le Karaoké que Rotko m´a proposé quelque part :mission impossible. Ici la pluie est une aubaine mais je crois que de votre côté des Pyrénées çà suffit comme çà!

Oh! Dommage...

Barratier, le réalisateur des choristes récidive avec "Faubourg 36".

Gérard Jugnot, Bernard-Pierre Donnadieu, Kad Merad, Pierre Richard, Clovis Cornillac,sont de la partie.

Citation :

Dans un faubourg populaire du nord de Paris en 1936, l'élection printanière du gouvernement de Front Populaire fait naître les plus folles espérances et favorise la montée des extrêmes. C'est là que trois ouvriers du spectacle au chômage décident d'occuper de force le music-hall qui les employait il y a quelques mois encore, pour y monter un "spectacle à succès".