Vassilis Alexakis

Le Grand prix du roman de l'Académie française a été attribué à Vassilis Alexakis pour son livre "Après J.C." histoire du périple d'un jeune historien chargé par sa logeuse d'enquêter sur les moines du Mont Athos (édité chez Stock).

Vassilis Alexakis écrit indifféremment en grec comme en français.

On peut trouver des traces d'humour :

Citation :

- Vous n'aimes pas les Russes, vous n'aimez pas les Juifs, vous n'aimez pas les catholiques, vous n'aimez pas les philosophes, vous n'aimez pas les femmes... Qui aimez-vous au juste, tu peux me le dire ?

- Dieu ! a-t-il dit en plissant ses yeux malicieux.

Ce passage-ci est d'un humour plus laborieux

Page 301 un personnage raconte son expérience des moines :

Citation :

Leur jalousie a redoublé lorsque j’ai été nommé bibliothécaire, car cette fonction me mettait en contact avec les personnalités qui nous rendaient visite. Ils m’ont fait tout le mal qu’ils pouvaient, ils m’ont frappé comme on frappe les pieuvres sur les rochers pour les amollir. J’ai pleuré davantage qu’à l’École militaire.

Page 303, le narrateur va dans sa salle de bains :

Citation :

Avant de nous séparer je lui ai demandé l’autorisation d’aller aux toilettes. La cuvette était placée juste à côté de la douche. Il avait laissé le shampoing qu’il utilise sur la chasse d’eau. C’était un shampooing pour enfants qui n’irrite pas les yeux. Sur son étiquette figurait en grosses lettres l’inscription « plus jamais de larmes »

Si vous voulez tout savoir, et dans le détail, sur les moines grecs orthodoxes du mont Athos, la Sainte Montagne, vous lirez Ap. J.-C de Vassilis Alexakis : en fait ces moines, agents d’affaires, homosexuels, opportunistes, se veulent les héritiers de l’Empire Byzantin, n’aiment pas plus l’État grec que l’ Église catholique, et ne visent qu’à conserver, par tous les moyens, leurs privilèges et leur patrimoine archéologique.

A vrai dire j’ai bien aimé le début de ce livre où, pour sa logeuse Nausicaa et contre paiement, le narrateur étudiant se documente sur le mont Athos et divers moines célèbres. La vieille Nausicaa entend-elle donner son argent aux moines ou vise-t-elle seulement, avant de mourir, à retrouver son frère, « entré dans les ordres » ?

Le récit est lent, tâtonnant, minutieux, érudit, ponctué de rêves et de rencontres, avec des personnages si divers qu’on ne sait plus qui est qui, et qu’aux trois quarts du livre, je me sentais devenir "antimoine", si le mot existe en ce sens.

Pourquoi l’Académie Française a-t-elle récompensé ce roman écrit dans un style austère, sans aucun effet, avec une rare pointe d’humour ? J’attends l’avis de Joce, on pourra en discuter.

On peut trouver des traces d'humour :

-

Citation :

Vous n'aimez pas les Russes, vous n'aimez pas les Juifs, vous n'aimez pas les catholiques, vous n'aimez pas les philosophes, vous n'aimez pas les femmes... Qui aimez-vous au juste, tu peux me le dire ?

- Dieu ! a-t-il dit en plissant ses yeux malicieux.

Page 301 un personnage raconte son expérience des moines :

Citation :

Leur jalousie a redoublé lorsque j’ai été nommé bibliothécaire, car cette fonction me mettait en contact avec les personnalités qui nous rendaient visite. Ils m’ont fait tout le mal qu’ils pouvaient, ils m’ont frappé comme on frappe les pieuvres sur les rochers pour les amollir. J’ai pleuré davantage qu’à l’École militaire.

Page 303, le narrateur va dans sa salle de bains

Citation :

Avant de nous séparer je lui ai demander l’autorisation d’aller aux toilettes. La cuvette était placée juste à côté de la douche. Il avait laissé le shampoing qu’il utilise sur la chasse d’eau. C’était un shampooing pour enfants qui n’irrite pas les yeux. Sur son étiquette figurait en grosses lettres l’inscription « plus jamais de larmes »

rotko ,j'ai un livre de cet auteur: la langue maternelle,vous me
conseillez de le lire?j'avais commencé et pas fini. si tu me dit de le lire je vais le faire mais il me semble un peu compliqué
merci pour tout rotko
Amadak
Louba

Je viens de terminer une très jolie nouvelle : "La belle Hélène" d'un écrivain d'origine grecque : Vassilis ALEXAKIS, aux éditions Fayard, dans son recueil intitulé "Papa".
Sur une vingtaine de pages, c'est une superbe description amoureuse, un hymne mêlant nostalgie et sublime, où le narrateur parle de son amour pour une femme, jeune, dramatiquement disparue.
C'est vrai que ca n'est pas très joyeux, mais tout est tellement beau, bien écrit, véhiculant de très jolies images, pleine de poésie, au plus près de nos sentiments humains, qu'on penserait intimes : jalousie, admiration, ambivalence, mais que l'auteur démontre comme si universels...
Je recommande, et vivement !

L'enfant grec avait été retenu pour des prix, qu'à ma connaissance il n'a pas reçus.

Installé dans un hôtel près du luxembourg, parce qu'il ne pouvait grimper les escaliers à son domicile, suite àune opération, l'auteur se rappelle les héros de son enfance : Michel Strogoff. Il fréquente le théâtre de Guignol et ceux qui animent ces fabuleuses marionnettes.

Il y a de l'humour, certes, à imaginer l'auteur discuter à l'hosto avec un compagnon de chambre peu littéraire, mais comme une personne âgée, il insiste trop sur son état de santé.

De l'humour aussi dans ses rencontres avec la dame pipi du jardin du luxembourg, mais dans cette autodérision perce une pointe de narcissime...

La lecture est facile, sur le mode de la conversation familière.

Ce que je sais sur lui: qu'il est Grec, qu'il n'a jamais voulu changer de nationalité comme d'autres écrivains. J'ai un livre de lui, "la langue maternelle" . Je suis peut-être une demeurée, car je n'ai rien compris.