Olivier Cadiot

Retour définitif et durable de l'être aimé d'olivier Cadiot

c'était en 2002

Maintenant, c'est

Olivier Cadiot sera très présent en Avignon cette année avec

- Un nid pour quoi faire, mise en scène : Ludovic Lagarde. Gymnase Gérard-Philipe, Avignon,

- Un mage en été (du 21 au 27 juillet), avec Christoph Marthaler.

Citation :

"Je fais des livres qui sont plutôt des romans, mais depuis presque 20 ans ces livres sont adaptés au théâtre. Et j'ai travaillé avec des musiciens",

dit Olivier Cadiot, "artiste associé" au festival d'Avignon.


livres-hebdo rappelle la carrière d'Olivier Cadiot

Après un premier livre de poésie, L'Art poétic, publié en 1988 chez P.O.L., Olivier Cadiot a écrit pour le compositeur Pascal Dusapin le livret de son opéra Roméo et Juliette (1989). Il est également l'auteur de romans, tous publiés chez P.O.L. : Colonel des Zouaves (1997), Retour définitif et durable de l'être aimé et Fairy queen (2002).

la page consacrée à un mage en été aux éditions P.O.L

Citation :

Toute l'œuvre [d'Olivier Cadiot]est d'abord une vaste robinsonnade, tous ses héros s'appellent Robinson.
Contradiction primordiale : Olivier Cadiot pense ainsi au monde et à chacun de nous, emprisonné dans sa petite île déserte au milieu de ses machines détraquées et de sa « nature augmentée » – son Robinson à lui, consumériste, tyrannique, à moitié fou, touchant en dépit de tout, est un peu au capitalisme actuel ce que le Robinson de Defoe fut aux premiers penseurs du capitalisme ; mais en même temps, Robinson, c'est un « M. Moi-Même » qui ne pense qu'à lui-même et à ses petits objets – rien à penser ni du monde ni des autres, disparus du départ, c'est le postulat

A noter une co-production Burger-Cadiot, Hôtel Robinson

Malheureusement pour moi, je ne peux écouter les musiques de cette page

La roue de secours, c'est sur Deezer.

Je reste perplexe devant « Retour définitif et durable de l’être aimé ». On dirait que pour Olivier Cadiot, l’histoire, en tant que fil directeur d’un récit, est morte ;

On voit de temps en temps apparaître différents créateurs, photographes, cinéastes, écrivains, ou artistes divers qui esquissent ce qui serait l’ébauche d’une création. Ils ajoutent dans leur calepin, une remarque pour illustrer

« Manque une musique.

Rajouter ici le souvenir confus d’une histoire que m’avait racontée un expert sur un prétendu mode royal dans la plain chant, qu’on entonnerait comme une trompette, ambiance sacre ».

Le texte apparaît comme un collage de morceaux de textes dont certains ne manquent pas d’humour, ou qui font des clins d’œil au lecteur…

On a aussi un petit paragraphe suivi d’une phrase laconique ou répétitive comme

Citation :

Il neige.

Citation :

Il faut que je file.

Si vous connaissez Cadiot Olivier (Marie-Joseph-Albert), n’hésitez pas à me contredire, à m’éclairer : je suis à l’écoute.

Stockolm, le syndrome il y a des études très fouillées là-dessus, c’est l’histoire des otages qui finissent par marcher avec les pirates pour peu qu’ils aient des idées nouvelles, une rage particulière et une certaine beauté, je suis otage passé à l’ennemi, je suis conquis par les paroles des autres, ffft, je disparais, avalé, disparu, terminé, c’est problématique, tout devient affecté d’une puissance énorme, comme un neutron de trop, accroché au mauvais endroit, fait exploser la matière c’est la goutte d’eau, etc.,

Voilà qui explique, à mon sens, l’intervention des phrases dans le texte de Cadiot : l’oreille a retenu divers propos aussi différents que la chasse, la création ou la présence des nitrates en eau de mer.

A croire que l’auteur, comme Sartre en son temps, a écrit dans un bistrot, et plutôt que son propre texte, a préfèré retranscrire des conversations du bar.

Oui, j’exagère.