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 Merle Robert

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MessageSujet: Merle Robert   Merle Robert EmptyMer 30 Aoû 2006, 07:13

Malvil
Histoire
: Dans les années soixante dix, de notre ancien vingtième siècle, les habitants de la planète terre, ainsi que toutes les espèces vivantes, sont décimés, anéantis, rayés de la surface du globe. Tous, sauf quelques uns qui par hasard se sont retrouvés protégés, qui dans une grotte, qui dans une cave ou dans une station de métropolitain. Les conséquences de ce désastre causé par une bombe (ou météorite, il n’y a pas de précision à ce sujet), remet à plat les conditions de survie des primates évolués.
Ce roman Malvil raconte l’histoire de ce petit noyau de sept personnages, obligés d’accepter les lois de la vie communautaire quelques soient les idées et habitudes « d’avant la bombe ».
Les péripéties vont bon train allant du partage de la nourriture, à la nécessité absolue de se défendre contre des hordes d’affamées elles aussi, mais moins bien loties.
Une petite démocratie s'instaure difficilement, surtout ayant peur de la mégalomanie du dirigeant voisin, elle dérive facilement en autocratie.

L’auteur : Robert Merle écrit de telle manière que son récit devient « allaitant ». Je m’explique. Chaque détail compte dans chaque page (un peu plus de cinq cent). Ce qui rend la progression de la lecture lente, et indispensable à la bonne compréhension d’un fait, qui pu paraître à posteriori anodin, ou capital. Je me suis surpris à m’abreuver de l’aventure, comme si je buvais les paroles du père nourricier, celui par qui passe la survie des protagonistes.
Une intrigue rondement menée, avec quelques effets de manche (le procès d’Emmanuel) délectables. Quand au fond, voir le commentaire.

Commentaire : A la deuxième lecture de ce roman intrigant, qui me paraissait à la base très jubilatoire tant l’imagination de M. Robert Merle me séduisit, j’émets à présent quelques réserves.
En premier lieu vis à vis de son positionnement particulier à l’égard des femmes. Dans cette société machiste, l’homme redevient chasseur, cueilleur et guerrier, alors que la gente féminine toute entière destinée à procréer (en assurant bien sur le repos du guerrier), se retrouve naturellement derrière les fourneaux ou « au cul des vaches ». (du genre « moi Tarzan, toi Jeanne », en exagérant le trait).
En toile de fond de manière récurrente, la religion, bien évidemment catholique à Malvil, occupe une place trop important à mon goût pour y être honnête. L’Homme acculé aux notions élémentaires de survie de l’espèce cet « animal doué de raison » (un livre de Merle), a-t’il besoin de se nommer autant de curé, d’abbé et d’évêque pour cette populace baignant dans une démocratie allègrement dirigée par un homme à poigne (Emmanuel Comte).
Si oui, j’en suis fort peiné, si non cela me donne l’espoir en l’avenir.
A bien réfléchir, (et là c’est un gros effort pour moi), cet ouvrage séduisant en première lecture pose quelques problèmes de fonds, sans toutefois évacuer les certitudes moralisatrices ancrées de part mon éducation d’européen à prépondérance chrétienne.
Cette notion de faim et de partage est antinomique et déplacée car elle fait appel à une criarde déraison perdue entre la nécessité de survie et l’obligation de dépasser l’égoïsme du primate civilisé. Pour la plupart des africains il n’y a pas ce dilemme, car le partage est inné.
Sur le thème de la propriété , de sa défense par les armes soit-disant indispensable m’horrifie à priori. Bien sur je ne suis pas en position de faiblesse, « …défendre des idées d’accord… » mais sans les armes. Une utopie qui transcende l’état bestial à un idéal plus qu’humain.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyMer 30 Aoû 2006, 11:31

Je ne connais pas ce livre de Robert Merle mais j'y retrouve quelques idées chères à l'auteur : savoir comment évolue un groupe d'hommes dans des circonstances données. Merle ne propose pas un idéal, mais étudie, à la lumière de son imagination, ce que deviennent ces humains qui ne peuvent rester seuls. Il faut donc une distribution des rôles, et en fonction de ceux-ci, le groupe ira vers telle ou telle forme.

Merle ferait donc, mais là je m'avance imprudemment, comme Zola : ce dernier prend un individu avec des données biologiques précises, il l'immerge dans un contexte socio-politique, et observe les réactions comme un savant, une réaction chimique. Zola pretendait faire de littérature experimentale, en gros, mais Robert Merle ne prétend rien de ce genre, sinon de raconter une histoire, et la comparaison s'arrête donc là.

Pourtant c'est le même thème qui revient dans Week-end à Zuydcoote, et dans L'Ile..
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyMer 30 Aoû 2006, 11:34

un petit rappel de Week-end à Zuydcoote paru chez Folio.

Idyllique, ce serait idyllique d'être ainsi sur la plage, du côté de Bray-Dunes, sous le soleil, avec des copains, et rien à faire de la journée.

Mais coincés contre la mer infranchissable, les soldats desoeuvrés attendent, ou d'être tués ou d'être faits prisonniers par l'armée allemande qui sera là d'un moment à l'autre. Déjà les avions survolent le rivage, les obus parviennent à proximité des campements.

Maillat, le personnage central, entend ne pas être dupe de la situation, et conserver sa lucidité, au sein d'un groupe quasi familial crée par la necessité.

Robert Merle,l'auteur de "L'île" sait observer ces micro-sociétés, éphémères, où les individus se serrent frileusement pour garder la chaleur de leurs semblables.

Parti d'une expérience personnelle, ce récit - prix Goncourt 1949, est un témoignage personnel sur l'opération "Dynamo" (26 mai- 4 juin 1940) qui visait à rapatrier les seuls Anglais pour les soustraire à l'avance allemande.

Une belle observation des comportements humains dans une situation où rester "doué de raison" pose problème.
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MessageSujet: Robert Merle   Merle Robert EmptySam 01 Mar 2008, 12:59

Avez-vous déjà lu des livres de Robert Merle? je viens de découvrir cet auteur et je viens de terminer "l'idole".
C'était une agréable surprise: bon français , contexte historique (Italie du 16è siècle) qui me plaît beaucoup et m'intéresse, personnages attachants et une façon assez spéciale de présenter les événements du roman , en fait chaque personnage raconte une partie de l'histoire.
Je lirai avec plaisir d'autres œuvres de cet auteur. Happy
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptySam 01 Mar 2008, 13:08

te voila sur le bon fil, rabiblio, et tu trouveras, je l'espère, de quoi satisfaire ta gourmandise miam
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MessageSujet: merciii   Merle Robert EmptySam 01 Mar 2008, 13:24

rotko a écrit:
te voila sur le bon fil, rabiblio, et tu trouveras, je l'espère, de quoi satisfaire ta gourmandise miam

merci!! Smile
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptySam 01 Mar 2008, 13:30

De Robert Merle je n'ai lu que l'excellent La mort est mon métier qui raconte d'une manière romancée la vie du commandant d'Auschwitz. Les Bienveillantes bien avant l'heure (1952) dans un style bien plus dépouillé également, une sobriété qui en fait à mes yeux plus qu'un "simple" roman (contrairement à l'oeuvre de Littell excellent moment de lecture mais sur laquelle il y aurait bien trop de choses à redire).

Merle Robert Merle%20copy


Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux. (Robert Merle, 27 avril 1972)

Week-end à Zuydcoote figure sur mes tablettes depuis longtemps, contexte historique oblige. J'ai encore failli l'acheter dernièrement.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptySam 01 Mar 2008, 14:08

Bonjour abiblio. Ca veut dire souris de bibliothèque?

Si tu as aimé l'idole, tu auras beaucoup de plaisirs à lire les autres bouquins de R Merle. Commence Fortune de France : c'est un livre qui m'a rabibochée avec la renaissance française qui ne m'était pas très sympathique, alors que j'aime beaucoup l'histoire.
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MessageSujet: merci   Merle Robert EmptySam 01 Mar 2008, 14:12

irma a écrit:
Bonjour abiblio. Ca veut dire souris de bibliothèque?

Si tu as aimé l'idole, tu auras beaucoup de plaisirs à lire les autres bouquins de R Merle. Commence Fortune de France : c'est un livre qui m'a rabibochée avec la renaissance française qui ne m'était pas très sympathique, alors que j'aime beaucoup l'histoire.

Merci, c'est noté, j'essaierai de le trouver.
Pour mon pseudo, je manquais d'inspiration Happy c'est un pseudo que j'ai vu je ne sais plus où...
ça tombe bien, le rat est plus gourmand Wink
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyDim 02 Mar 2008, 12:05

irma a écrit:
Si tu as aimé l'idole, tu auras beaucoup de plaisirs à lire les autres bouquins de R Merle. Commence Fortune de France : c'est un livre qui m'a rabibochée avec la renaissance française qui ne m'était pas très sympathique, alors que j'aime beaucoup l'histoire.
Je n'ai pas lu l'idole, dont j'ai entendu parler, et du coup vous me donnez envie Smile
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyDim 02 Mar 2008, 17:47

oui , je ne crois pas que tu seras déçue Smile moi ça m'a donné envie de lire plus de bouquins de Merle.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyMer 05 Mar 2008, 14:11

Je viens de terminer la mort est mon métier.
J'ai adoré.
Le rapprochement d'avec les bienveillantes me semble juste.
Les bienveillantes, je me suis péniblement trainée jusqu'à la page 120, puis j'ai abandonné.
La mort est mon métier je l'ai dévoré en 2 jours.
C'est un livre beaucoup plus accessible, disons ouvert à un plus large public.

Quelqu'un peut me résumer rapidement l'Idole?
J'ai envie de le lire, mais j'ai peur d'être déçue...
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyMer 05 Mar 2008, 18:56

Louloute38 a écrit:
Je viens de terminer la mort est mon métier.
J'ai adoré.
Le rapprochement d'avec les bienveillantes me semble juste.
Les bienveillantes, je me suis péniblement trainée jusqu'à la page 120, puis j'ai abandonné.
La mort est mon métier je l'ai dévoré en 2 jours.
C'est un livre beaucoup plus accessible, disons ouvert à un plus large public.

Quelqu'un peut me résumer rapidement l'Idole?
J'ai envie de le lire, mais j'ai peur d'être déçue...

ça tombe bien , je voulais avoir ton avis sur "la mort est mon métier" , en fait je viens de découvrir Merle grâce à" l'idole", c'était une très belle surprise , livre très agréable à lire , en bon français et une narration spéciale car l'auteur donne la parole à chacun des personnages du livre, qui racontent à leur façon les événements de l'histoire.On ne s'ennuie donc pas Happy
Il s'agit d'une femme d'une grande beauté vivant en Italie ,au 16è siècle et autour de ce personnage se noueront des intrigues .
Je ne veux pas t'en dire plus , je te laisse découvrir, mais ça m'étonnerait que tu sois déçue si tu le lis...Moi j'ai adoré... Wink
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyLun 10 Mar 2008, 05:47

Je n'ai lu que La mort est mon métier et j'ai bien aimé. J'aimerais beaucoup lire L'ile de cet auteur.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyLun 10 Mar 2008, 10:19

Avalon a écrit:
Je n'ai lu que La mort est mon métier et j'ai bien aimé. J'aimerais beaucoup lire L'ile de cet auteur.

Moi je cherche à lire "fortunes de France" Smile
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyVen 14 Mar 2008, 14:18

J'ai terminé la lecture de Week End à Zuydcoote. A vrai dire un bon après-midi aura suffi. J'ai commencé par le trouver un peu plat par rapport à certaines de mes lectures de ces derniers mois. Mais c'était sans compter cette manière de raconter qui donne l'impression d'y être, qui fait vivre chaque scène en couleurs dans notre tête et puis on peut y trouver certaines pistes de réflexions sur la guerre.

Du film, d'une lecture oubliée il y à quelques années ? Toujours est-il que je me souvenais certains épisodes. J'ai d'autant plus été happé par la fin, les dernières pages ont presque été survolées tant je voulais connaître un épilogue que je craignais mais ne voulait imaginer. Que dire des dernières lignes.

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Pour résumer très vite le récit se déroule dans la poche de Dunkerque en juin 1940. Français et surtout Anglais se retrouvent encerclés et acculés à la côte par l'avance allemande. Parmi cette masse désordonnée de soldats qui cherchent à embarquer, entre les attaques régulières des Stukkas ou de l'artillerie ennemie, le sergent-chef Maillat...
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyVen 14 Mar 2008, 15:13

J'ai lu La Mort est mon métier quand tout le monde parlait des Bienveillantes, un peu pour "résister" lol!

Je n'ai d'ailleurs toujours pas lu Les Bienveillantes, mais j'ai trouvé remarquable le livre de Merle...
Aucune complaisance envers son personnage, une analyse froide, sous forme de dissection. M'a fait frémir... pale
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyVen 14 Mar 2008, 15:16

je suis content que ce livre t'ait plu, car à mes yeux, c'est un très bon goncourt - et un très bon livre.

Loin d'être un roman à thèse sur l'absurdité de la guerre, il fait ressentir cette absurdité par le lecteur : jamais Maillat n'est à sa place, il joue constamment à contre-emploi, comme la mort elle-même, dans ce décor de vacance au soleil, sur une plage.

En même temps, il y a de l'humour : depuis le gros comique à la Pinot, jusqu'à l'humour anglais qui consiste à donnercomme laisser passer pour l'Angleterre, un vulgaire bout de papier : Maillat le conserve religieusement, il ne vaut rien.

Les jeunes filles sont pas mal non plus, dans le genre ingénues, avec leurs réserves de saucissons et de bouteilles (on devine des allusions sexuelles). Goûtons aussi cette réflexion de jeune fille : devant un spectacle de mort et de désolation, elle compatit pour une voiture touchée par les balles :

Citation :
Pauvre M. Tauzun, lui qui aimait tellement son auto !

Merle y a mis beaucoup de lui-même : son expérience de militaire, précisément à Zuydcoote, avec l'opération overlord, sa culture d'angliciste qui lui fait citer Shakespeare (le monologue d' hamlet) et donner à un soldat anglais le nom de Atkins qui laisse présager son destin :

Citation :
Ton apprentissage fut dur, et tu t'en serais longtemps souvenu, si jamais tu avais été capable de te souvenir de quoi que ce soit. Ah ! Ces marches, ces marches, ces marches ! Le soleil sur la nuque, la poussière plein la bouche, la sueur entre les épaules, du feu au fond des yeux, du plomb à la plante des pieds et le délire de la fatigue au cerveau. Elles durent sonner de bien loin, certains soirs, les cloches de Tipperary, n'est-ce pas,

Tommy Atkins, ô Tommy Atkins !

poème de Stuart Merrill.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyVen 14 Mar 2008, 15:18

ah, j'ai posté en même temps que Maïa .(pas Maillat !)

on se retrouve totalement en accord sur ce livre.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyMer 30 Sep 2009, 09:56

Au moment où sort Inglourious basterds, autant citer Week-end à Zuydcoote où Maillat-Merle joue son rôle de soldat et d'intellectuel à contre-emploi, mais en bon observateur des comportements des humains pendant la guerre.

Le film a cru bon d'adapter le personnage de Maillat à la gouaille d'un Belmondo franchouillard ignorant l'anglais. Il a rajouté un episode d'espionnage complètement invraisemblable, alors que le roman présente un personnage plus complexe, très au fait des usages et de la littérature anglaise, une culture bien inappropriée au contexte !

Merle Robert Mailla10
clic !


Maillat-Belmondo dans le film d'Henri Verneuil.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyDim 18 Oct 2009, 07:31

«Malevil» sera adapté par Denis Malleval pour FR3.

il y avait déja le film (1980) de : Christian de Chalonge
et Pierre Dumayet , avec Michel Serrault , Jacques Dutronc , Jean-Louis Trintignant , Jacques Villeret

Citation :
Dans la cave du château de Malevil, les conseillers municipaux, réunis autour du maire, Emmanuel, débattent âprement d'un projet local.
la lumière s'éteint, un éclair aveuglant déchire l'obscurité, un vent apocalyptique se lève et une chaleur insupportable s'abat sur les lieux.
seuls survivants, les présents tentent de s'organiser et de reprendre goût à la vie...

On reconnaît là un thème cher à Merle qui serait la thématique du groupe, présente dans Week-end à Zuycoote, dans l'Île etc.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyLun 21 Déc 2009, 09:26

Un de mes auteurs préférés ! J'ai aimé tous les livres que j'ai lus de lui avec un gros coup de coeur pour Madrapour.

Au point de vue historique, avec son cycle si fourni Fortune de France, je me suis régalée, tant pour tout ce qu'on apprend, que le style et bien sûr l'humour qui y occupe une place trés importante !
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyJeu 21 Oct 2010, 06:41

J'attaque " Un animal doué de raison " bien qu'il fut écrit en 67 les premières 80 pages sont très pertinentes et réjouissantes. La mort est mon métier, malvil et Week-eend sont les plus cités, un animal ... mérite qu'on s'y attarde. Je vous tiendrai au courant.
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyJeu 21 Oct 2010, 08:13

J'avais lu une bonne partie de "Fortune de France" dont j'avais apprécié la saveur de la langue. Mais je viens de rajouter "La mort est mon métier" à ma PAL, histoire de varier les plaisirs lol!
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MessageSujet: Re: Merle Robert   Merle Robert EmptyMer 27 Oct 2010, 19:41


Un animal doué de raison , Cela faisait une dizaine d'années que je n'avais pas lu un livre de Robert Merle, en l'occurence le monumental " La mort est mon métier ". Unanimement reconnu comme un inévitable de la culture littéraire, j'avais quelques angoisses à passer à un autre ouvrage. Les aléas m'ont amené à prendre en main et a me réjouir de ce livre. Merle, mêle une verve inouie et une sens du romanesque qui, il me semble font un peu défaut de nos jours. La maîtrise littéraire est indéniable, les portes ouvertes dans l'ouvrage sont saisissantes d'anticipation et de réalisme. Outre l'hypothétique apprentissage de notre langue à un couple de dauphins, Merle anticipe en 1967 les affres de nos démocraties modernes. Les complots, la politique, la réligion, la science et l'amour. Merle donne dans cet ouvrage une vision pleine d'espèrance de l'homme. Un homme qui ne se courbe pas, qui est digne de ses idées et c'est Sevilla qui incarne le savant désintéressé et humaniste. Merle fait une littérature populaire d'une incroyable intelligence, elle rend plus grand, ouvre l'esprit et donne à réfléchir. Cela verser par une musicalité douce et apaisante. Vraiment emballé par ce livre qui en aménera d'autres sans doute. " Un roman total" comme le dit si bien la quatrième de couverture de l'édition folio de 1989.

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