Francis Dannemark

On a parlé de lui à diverses occasions sans lui créer un fil, et au moment où je veux parler de l'homme de septembre, je découvre ce lien très complet avec des extraits.

Il faut cliquer sur les vignettes pour voir les photos de Chris de Becker et les illustrations d'yves Fonck.

Francis Dannemark, L’homme de septembre, roman illustré par Chris De Becker (dessins) et Yves Fonck (photos), Estuaire, coll. « Carnets Littéraires », 2004

j'en dirai peut-être un mot quand même.

En attendant, un petit voyage à Bruxelles,



Je me souviens de Bruxelles, anthologie, Le Castor Astral, coll. « Escales du Nord », février 2006.
Couvertures : Chris De Becker / Yves Fonck. Préface : Charles Picqué.

sur le site de Francis Dannemark éditeur ICI

Citation :

Le premier livre est populaire et coloré, c'est le livre des rues et de la vie de tous les jours : un melting-pot de textes et de croquis,

Citation :

Le second livre est plus intime, avec 23 photos originales d'Yves Fonck et des textes autobiographiques inédits de Philippe Blasband, Jean-Baptiste Baronian, Gaston Compère, Francis Dannemark, Jacques De Decker, Marie Desplechin, François Emmanuel, Thomas Gunzig, Jacqueline Harpman etc.

L'homme de septembre

Est-ce un conte ou un carnet de vacances, avec des croquis, des photos, un vieux jardin et des airs oubliés ?


C'est très agréable à lire, ces impressions d'un éditeur oisif qui se retrouve tout seul dans une maison que des amis lui ont prêtée : à charge pour lui de nourrir les phasmes et d'arroser les plantes d'appartement.

Citation :

La lumière du jour déclinait. Sous les arbres, c'était déjà l'ombre qui régnait. Philippe regagna la maison pour consulter le cahier de recommandations avant de commencer l'opération d'arrosage. Bientôt, de fines pluies jaillirent en plusieurs endroits du jardin. un grand arrosoir à la main, il s'occupa lentement des nombreuses plantes qui, dans des pots de toutes les tailles, vivaient leur vie autour de la maison. puis ce fut le tour des animaux. il oubliait la ville et ses soirées suffocantes. quand il eut terminé, il s'allongea dans un vieux fauteuil pliant, fixa du regard les jets d'eau qui tournaient lentement.

Bel amour, chambre 204 (1) est un conte sentimental.



Pour l’anniversaire de la grand-mère Esther Briggs 90 ans, toute la famille est réunie pour danser avec un orchestre de Jazz. Forcément il y a des rencontres .

Citation :

« Un peu avant minuit, ayant fermement résolu d e ne pas faire un geste, pas dire un mot, David quitta soudain son lit et se retrouve devant la porte de la chambre de Fiona. Un peu de lumière filtrait. Il frappa un seul coup, très léger, puis il entra. Fiona avait le plus beau sourire du monde. Elle le garda jusqu’au matin.

Bel Amour est aussi un conte fantaisiste et pour tout dire livresque : David trouve un livre dont ne subsiste que la première partie. Il passe beaucoup de temps à retrouver l’autre « moitié » , qui a bien sûr une histoire.

Et le titre ? C’est le mot de la fin.

(1) Le castor astral.

En exergue du bel amour, ce petit poème de Pablo Neruda

Citation :

Ne sois pas un seul jour loin de moi, il est long
Si long le jour, je n'arrive pas à le dire,
ou bien je t'attendrai comme on fait dans les gares
Lorsque les trains se sont endormis quelque part.

Connaissez-vous cet auteur belge de talent et qui est en même temps éditeur?

Il s'appelle FRANCIS DANNEMARK

91 p. chez Robert Laffont

Une rencontre dans un train, l'occasion de faire des bilans respectifs de vies trop "plongées dans le siècle", c'est-à-dire dans le stress des "opérations culturelles" pour l'un, ou d'une activité économique dont l'intérêt et les profits échappent aux intervenants. Il se dégage des échanges, une forme de sagesse ou de réflexion, sur la vie selon les désirs (sans cesse réactivés) ou selon les besoins.

Des expériences de proches, ou des confidences plus personnelles, abordent avec le tact et la discrétion des premières rencontres des chapitres comme celui de l'amitié ou de l'amour assagi.

Une autre vie serait possible, envisageable après la coupure qui a motivé le départ en train, et cette rencontre.

Citation :

Ne sois pas un seul jour loin de moi, il est long
Si long le jour, je n'arrive pas à le dire,
ou bien je t'attendrai comme on fait dans les gares
Lorsque les trains se sont endormis quelque part.

que c'est beau !