La petite balle lancée par un nain - Actes Sud
Nous abordons la littérature Coréenne, avec ce minuscule ouvrage brossant le portrait d'une famille de nécessiteux, en Corée du Sud, composée du père - un nain - de la mère, et des 3 enfants.
Tous destinés à crever de faim, de génération en génération.
L'auteur va jusqu'à démontrer que la pauvreté est générationnelle, quasi génétique. Dans cette famille, on a été esclave (serfs) de père en fils, crève-la-faim, et le monde moderne ne changera pas les règles fixées d'avance.
Il y a bien le petit frère, amoureux des livres, mais comme les autres, il doit trimer pour survivre.
Un livre qui tue tout espoir de renouvellement, de régénérescence sociale, quand on est sans le sou et qu'on n'aura jamais accès à deux choses primordiales :
l'instruction et
l'expérience.
Plutôt déprimant à lire, surtout que l'écriture est si fluette, qu'on ne sent aucun souffle, aucun horizon. Que de la grisaille. Que de la muraille.
Le père, ce nain qui n'a pas su donner autre chose que de la sueur et de l'indigence à ses enfants, finit fou et meurt.
Seule la fille tente de relever la tête. En se prostituant et en déshonorant la famille dans l'une de ses valeurs ancestrales : la chasteté.
Je n'ai pas trouvé d'info sur Cho Sehui, à part que le présent texte paru en 1979, a été récompensé à Séoul par le prix Dong-in.
Ding Dong.
Oui, mauvais humour.
Inspiré par ce livre plat.