Mouloud Feraoun [Algérie]

On m'a conseillé de lire "le fils du pauvre", de Mouloud Feraoun. Quelqu'un ici pourrait-il m'en parler ?
Merci.

Je ne l'ai pas lu , mais c'est une oeuvre de premier plan selon mes sources.

Coucou tous,

Moi je l'ai lu en seconde en même temps que des auteurs comme Tahar Ben Jelloun, Driss Chraibi et autres auteurs francophones du coin. (bah oui, notre prof de francais était tres ouvert, c'était bien).

Dans mon souvenir, j'avais adoré (mais bon, j'avais 15 ans hein). J'avais été très touchée.

Ici une page qui parle de Feraoun, sa vie, ses oeuvres.
http://dzlit.free.fr/feraoun.html

Roudi

roudita a écrit:

Ici une page qui parle de Feraoun, sa vie, ses oeuvres.
http://dzlit.free.fr/feraoun.html

Roudi

merci pour ce lien.
J'ignorais qu'il

Citation :

avait été assassiné ainsi que cinq autres dirigeants des centres sociaux éducatifs, le 15 mars 1962 vers 10h30, par un commando de l’OAS au Château Royal de Ben Aknoun

oui, je l'ai aussi appris ce matin en lisant cette page.
je le met dans mes livres a relire de toute urgence :-)

J'ai donc lu Le fils du pauvre, de Mouloud Feraoun, publié chez Seuil, 146 pages. Sur la quatrième de couverture est écrit "C'est, à peine transposée, la jeunesse même de Mouloud Feraoun que nous découvrons."


C'est très émouvant, écrit sobrement, avec des mots simples et cependant les tournures sont originales.
Juste deux extraits pour vous donner une idée du ton :

Citation :

Mille pardons à tous les touristes. C'est parce que vous passez en touristes que vous découvrez ces merveilles et cette poésie. Votre rêve se termine à votre retour chez vous et la banalité vous attend sur le seuil.
Nous, Kabyles, nous comprenons qu'on loue notre pays. Nous aimons même qu'on nous cache sa vulgarité sous des qualificatifs flatteurs. Cependant nous imaginons très bien l'impression insignifiante que laisse sur le visiteur le plus complaisant la vue de nos pauvres villages.

Citation :

Dès le cours élémentaire, je travaillai donc avec un imperturbable sérieux, à l'insu de mes parents qui continuaient à manifester pour mes progrès la plus grande indifférence. Mon maître qui constata ces progrès eut-il jamais l'occasion d'en parler à mon père ? Je n'en sais rien. Les pères de famille qui passent leur temps à essayer de satisfaire les petits ventres peuvent-ils s'occuper également des petites cervelles ?

Ayant eu l'occasion de passer deux semaines en Algérie, j'ai retrouvé dans ce livre le parfum de là-bas, quelque chose, chez les gens, de profondément attachant que l'on trouve rarement ici.

je mets donc de Rabah Belamri chronique du temps de l'innocence qui devrait, Troglodyte, te plaire. Ce livre est paru dans la collection Haute Enfance de chez Gallimard

on y trouve d'excellents auteurs comme Luchino Visconti, Patrick Chamoiseau, Rafael Confiant, Tanizaki, pour ne citer que les quatre premiers auteurs de cette collection.